Édition du lundi 29 février 2016
Les Français déménagent moins depuis dix ans
Dans sa dernière étude « Eclairages » du mois de février, la direction des fonds d'épargne de la Caisse des dépôts observe que la mobilité résidentielle des ménages français a baissé au cours des dix dernières années. Et particulièrement chez les locataires du secteur social. Alors qu'il était restée stable entre 1984 et 2002 (autour de 9%), le taux de mobilité résidentielle a progressivement chuté à 7,5% en 2012. Ainsi, sur les 28 millions de ménages recensés en 2013, 20,2 millions n'ont pas changé de logement depuis 2009, 5,5 millions ont déménagé et 2,2 millions correspondent à de nouveaux ménages.
Cette diminution de la mobilité s’explique à la fois par la conjoncture économique et le vieillissement de la population. Depuis les années 80, la mobilité est « corrélée négativement avec le chômage et positivement avec le taux de croissance du PIB », explique l'étude. « Or ces deux variables ont joué négativement sur les dix dernières années », observe-t-elle. Par ailleurs, « la tendance à déménager diminue avec l'âge », avance l'étude. Par exemple, entre 2009 et 2013, le taux d’emménagement était de 39 % chez les moins de 30 ans, de 4 % pour les 50-64 ans et à peine de 2 % pour les plus de 65 ans. De plus, ce vieillissement de la population s'accompagne d'une hausse de la part des propriétaires, beaucoup moins mobiles que les locataires. Ainsi en 2013, le taux de ménages mobiles était de 18,5 % chez les locataires du secteur libre (contre près de 21 % en 2002), de 8,5 % chez les locataires du parc social (contre près de 13 % en 2002) et de seulement 3,6 % chez les propriétaires (contre 4,5 % en 2002).
L'étude révèle également que, pendant la période 2009-2013, un ménage sur deux qui a changé de logement a conservé le même statut d’occupation (propriétaire, locataire du secteur libre ou locataire dans le parc social). Ainsi, 54 % des locataires du secteur social en 2009 sont restés locataires du secteur social tandis que 23 % devenaient locataires du secteur libre et 17 % propriétaires accédants. Dans la même période, 51 % des propriétaires accédants, 42 % des propriétaires non accédants et 50 % des locataires du secteur libre ont conservé leur même statut d'occupation après avoir déménagé.
Enfin, pour expliquer les raisons de leur déménagement durant cette période, les ménages évoquent généralement les caractéristiques du logement de départ (60 %). Ils ciblent en particulier sa superficie insuffisante dans 15 % des cas. Viennent ensuite, les événements familiaux (22%) et les raisons liées à l'emploi (13 %).
Télécharger l'étude de la Caisse des dépôts sur la mobilité résidentielle.
Cette diminution de la mobilité s’explique à la fois par la conjoncture économique et le vieillissement de la population. Depuis les années 80, la mobilité est « corrélée négativement avec le chômage et positivement avec le taux de croissance du PIB », explique l'étude. « Or ces deux variables ont joué négativement sur les dix dernières années », observe-t-elle. Par ailleurs, « la tendance à déménager diminue avec l'âge », avance l'étude. Par exemple, entre 2009 et 2013, le taux d’emménagement était de 39 % chez les moins de 30 ans, de 4 % pour les 50-64 ans et à peine de 2 % pour les plus de 65 ans. De plus, ce vieillissement de la population s'accompagne d'une hausse de la part des propriétaires, beaucoup moins mobiles que les locataires. Ainsi en 2013, le taux de ménages mobiles était de 18,5 % chez les locataires du secteur libre (contre près de 21 % en 2002), de 8,5 % chez les locataires du parc social (contre près de 13 % en 2002) et de seulement 3,6 % chez les propriétaires (contre 4,5 % en 2002).
L'étude révèle également que, pendant la période 2009-2013, un ménage sur deux qui a changé de logement a conservé le même statut d’occupation (propriétaire, locataire du secteur libre ou locataire dans le parc social). Ainsi, 54 % des locataires du secteur social en 2009 sont restés locataires du secteur social tandis que 23 % devenaient locataires du secteur libre et 17 % propriétaires accédants. Dans la même période, 51 % des propriétaires accédants, 42 % des propriétaires non accédants et 50 % des locataires du secteur libre ont conservé leur même statut d'occupation après avoir déménagé.
Enfin, pour expliquer les raisons de leur déménagement durant cette période, les ménages évoquent généralement les caractéristiques du logement de départ (60 %). Ils ciblent en particulier sa superficie insuffisante dans 15 % des cas. Viennent ensuite, les événements familiaux (22%) et les raisons liées à l'emploi (13 %).
A.W.
Télécharger l'étude de la Caisse des dépôts sur la mobilité résidentielle.
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